C’est l’objectif d’une étude en cours à l’Hôpital Fondation Adolphe de Rothschild : le projet BOOSTER.

 Piloté par le Pr Mikaël Mazighi cette étude cherche à réduire le délai de prise en charge de l’AVC.

Dans un communiqué de presse diffusé à l'occasion de la Journée Mondiale de l'AVC, le Pr Mazighi souligne : « Avec une simple goutte de sang, nous pourrons demain, définir le degré de résistance du caillot et nous saurons à l’avance quels types de médicaments dispenser et quelles interventions envisager ».

Gagner du temps, c’est gagner du cerveau, chaque minute perdue représente la destruction de 2 millions de neurones.

1ère mondiale, ce projet de recherche est un espoir tangible de changer le paradigme international de la prise en charge en urgence.

Lors de la pandémie de COVID, les périodes de confinement, de télétravail ou d’école à la maison devant les écrans ont énormément sollicité la vision de près.

Les enfants, en particulier, n’ont pas pu réaliser cet exercice accommodatif naturel de l’oeil consistant à regarder, en alternance, un livre ou un cahier de près puis le professeur ou le tableau à longue ou moyenne distance. Encore plus important, ils n’ont pas pu être à l’extérieur exposés à la lumière du jour et la vision à distance. Cette situation devrait accentuer l’épidémie galopante de myopie. Certaines estimations tablent sur la moitié de la population mondiale concernée par la myopie à horizon 2050 (ce qui est d’ailleurs déjà le cas dans certaines régions d’Asie).

La myopie est un problème de santé publique. Dans de nombreux cas, c’est une maladie héréditaire, elle peut devenir pathologique avec le temps dans les formes les plus importantes et entrainer des handicaps sévères (voire une cécité), elle est aussi un facteur d’augmentation du risque de glaucome..

Le Pr Ramin Tayadoni, chef de service d'ophtalmologie à l'Hôpital Fondation Rothschild, émet plusieurs recommandations simples de prévention :

• exercer, tous les jours, durant au moins 2h des activités physiques à l’extérieur ;
• travailler à la lumière du jour autant que possible ;
• faire une pause toutes les 30 minutes pour laisser son regard se poser au loin quand on travaille sur écran ;
• lorsque l’on est myope, réaliser chaque année, un examen ophtalmologique complet.
• prévenir la myopie de l’enfant et son évolution en consultant un ophtalmologue pour disposer de conseils sur les moyens de prévention disponibles.

La pression exercée par nos mains, peut entrainer une déformation et un amincissement de la cornée. Certains patients développent même un kératocône. Cette maladie peut provoquer des symptômes visuels comme des dédoublements d’images brillantes sur fond sombre, ou un flou visuel persistant. Elle est aussi un facteur d’apparition (ou d’accentuation) de l’astigmatisme et de la myopie. 

Cette maladie est pourtant en grande partie, évitable. Tous les patients atteints de kératocône se sont frotté les yeux de manière excessive en durée, intensité et fréquence.

Le Dr Gatinel partage des recommandations simples de prévention : 
- arrêter les frottements et sensibiliser son entourage à ce geste, 
- éviter de dormir sur le ventre ou sur le côté pour écarter le risque de compression et d’irritation oculaire nocturne. 
- pour les personnes allergiques, prendre régulièrement ses traitements.

Il rappelle qu’en cas de doute, un spécialiste doit être consulté rapidement pour éviter la progression de la maladie. 

Une équipe d’ophtalmologues de l’Hôpital Fondation Rothschild a lancé, durant l’été 2020, la première alerte de santé publique face à l’augmentation inhabituelle des consultations en urgence d’enfants présentant des brûlures oculaires graves, nécessitant parfois des interventions chirurgicales. En cause, les distributeurs de solutions hydroalcooliques placés à hauteur du visage des enfants, et souvent actionnés au pied, qui peuvent entraîner des projections de gel dans les yeux.

Dans ce contexte, le Dr Gilles Martin, ophtalmologue, recommande

• aux parents de sensibiliser leurs enfants à ce risque,
• aux acteurs publics et privés de choisir des distributeurs de gel sans pédale et sans projection, et de mettre, sur leurs distributeurs, des illustrations simples et parlantes pour les enfants.

Les experts de l’Hôpital Fondation Rothschild précisent que la bonne conduite à tenir en cas de projection de solution hydro- alcoolique dans les yeux est de rincer abondamment au sérum physiologique ou à l’eau claire, et de se rendre sans tarder dans un service d’urgence ophtalmologiques si la sensation de brûlure persiste après le rinçage Il est recommandé de privilégier un lavage des mains des enfants à l’eau et au savon à chaque fois que c’est possible.

Certaines pathologies oculaires sont sans symptômes. Un dépistage précoce permet leur prise en charge et évite leur aggravation :

• La cataracte : avec l’âge, le cristallin s’opacifie ce qui induit une perte progressive de la vision.
• La DMLA : Dégénérescence Maculaire Liée à l’Âge. La vision centrale est altérée, puis le champ de vision diminue.
• Le glaucome : maladie du nerf optique liée à une pression intra-oculaire excessive. Le champ de vision se réduit, l’acuité visuelle diminue jusqu’à parfois atteindre la cécité.
• Rétinopathie diabétique : maladie des vaisseaux rétiniens qui survient chez les personnes atteintes de diabètes.
• L’amblyopie chez l’enfant : un « oeil paresseux » dont l’acuité visuelle reste faible.

Informations pratiques :

Dépistage ouvert à tous (adultes et enfants)

Vous serez accueilli par les bénévoles de Prévention Cécité Lions de France

Dans le hall de l'Hôpital Fondation Rothschild

29 rue Manin - 75019 paris

Masque et pass sanitaire obligatoires

Tous les publics entrants (patients, accompagnants, visiteurs et prestataires) devront présenter sous format papier ou numérique :

Un certificat de vaccination à condition de disposer d’un schéma vaccinal complet

OU

Un test négatif PCR ou antigénique de moins de 48h

OU

Un certificat de rétablissement de la COVID-19 : un test PCR ou antigénique positif datant d’au moins 11 jours et de moins de 6 mois

Seules les consultations aux urgences ophtalmologiques ou les patients munis d'un formulaire de "convocation en urgences" complété et adressé en amont par le médecin de l'hôpital ne sont pas soumis à cette obligation. 

Pour plus d'informations sur le pass sanitaire, consultez le site du Gouvernement : Pass sanitaire, toutes les réponses à vos questions